Les mises en vente des colonies de Noirmoutier (Barbatre et l’Epine), du village vacances de Tréboul, si elles n’ont pas encore été officiellement abordées en conseil municipal ne seraient pourtant plus qu’une question de semaines puisque les salarié-es de Tréboul ont été informés de la fermeture du centre dès la fin du mois de juin !
Combien d’enfants, de jeunes, de familles ont séjourné à Tréboul depuis 1932 ?
Ces vacances étaient souvent synonymes de plaisir et de découverte pour les familles ou les retraités. Avec cette décision c’est le patrimoine des manceaux, acquis, entretenu, rénové avec leurs impôts, qui est confisqué aux générations futures.
On nous rétorquera que l’entretien des bâtiments, l’emploi des personnels coûtent cher et que la ville continuera de proposer des séjours de vacances ou des classes découvertes,
… oui mais…
dans quelle proportion ? Depuis 15 ans le nombre de classes découvertes n’a fait que baisser sur la ville pour une population scolaire qui elle, est sensiblement stable. Idem pour l’offre de séjours de vacances d’été.
en optant pour des projets clés en main dont la nature et l’encadrement ne sont pas maîtrisés.
en supprimant des emplois liés à des missions services publics ! Que vont devenir nos collègues du centre de Tréboul qui sont salariés d’un EPIC voué à disparaître ?
On vend le patrimoine des manceaux, sans les consulter et pour faire quoi ?
un nouveau Palais des congrès ?
Payer les traîtes du très coûteux MM-Arena ?
Accueillir la fête foraine sur le parking des Quinconces ? (Il semblerait que l’aménagement ait coûté une somme rondelette )
…
La FSU s’interroge sur ces choix, dès lors qu’ils s’accompagnent d’un désengagement de la ville dans l’exercice des missions de service public.
Dans un tout autre domaine (en apparence !), le projet de mise en place d’une police municipale pose question. Avec plus de 20 agents et toute sa logistique (budget de fonctionnement, équipement du personnel, mise à disposition de locaux et de véhicules, formation..), cela risque d’avoir des conséquences sur d’autres services ou d’autres missions et notamment ceux qui sont axés sur la proximité et la médiation ?
Côté personnel, là aussi les inquiétudes sont grandes, puisqu’il a été clairement annoncé que le service Tranquillité Publique verrait ses effectifs baisser.
– Quel devenir pour ce service et ses agents ?
– Quels coûts pour la mise en place de cette police municipale ?
– Quel impact cela aura-t-il sur le service du Droit de place et ses gardes urbains ?
Pour la FSU, ce qui relève de la politique culturelle et sociale, participe d’une manière globale à la construction d’ une démarche de prévention de la délinquance. Faire le parallèle entre la vente de centres de vacances et la création d’une police municipale nous parait donc aujourd’hui particulièrement légitime…