Motion que les organisations Ligue de l’Enseignement—FAL, DDEN, FRANCAS, Libre pensée, Ligue des Droits de l’Homme-LDH, FCPE, FSU, UNSA, SNUipp, Sgen-CFDT, SE-UNSA, UNSA-Éducation, SNUDI-FO, Sden-CGT, Sud-Éducation, Association Laïque du Pays Fertois, (premières signataires) déposeront au Préfet, représentant de l’État dans le département.
Monsieur Le Préfet,
Le principe de laïcité est inscrit dans l’article premier de la Constitution. La République est laïque, refusant le mélange entre convictions religieuses et exercice des responsabilités politiques. Elle garantit la liberté de conscience et de culte mais n’en reconnaît ni n’en soutient aucun. Elle garantit aussi, à l’encontre du prosélytisme religieux, la liberté absolue d’être sans religion.
Le discours tenu par le Président de la République à Rome le 20 décembre constitue une rupture sans précédent avec la lettre et l’esprit du préambule de la Constitution. La loi de 1905 impose aux représentants de l’État, et au premier d’entre eux, une stricte neutralité. De ce point de vue, le discours de Latran est totalement illégitime et anticonstitutionnel.
Liberté de conscience, égalité des droits, égalité des sexes… laïcité, démocratie, solidarité, ces valeurs sont fondamentales pour le vivre ensemble dans un monde où les brassages, les métissages des peuples et des cultures s’accélèrent.
La loi de 1905, est l’une des bases juridiques de la citoyenneté et du vivre ensemble. Elle est plus que jamais d’actualité.
Les organisations soussignées ne transigeront pas sur ces principes. Elles refusent et refuseront toute tentative implicite ou explicite de modification de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État.