Le règne du faire semblant semble guider en permanence nos décideurs politiques. L’IA demande aux directeurs-trices de remplir une enquête qui relève du travail de l’ANPE mais aucun engagement n’est donné sur la reconduction des contrats…
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"L’aide" pour remplir le questionnaire, envoyée par l’IA dès le lendemain s’est voulet une réponse au malaise et au et au ras le bol des directeurs et directrices soumis aux pressions administratives. Mais en fait, "cette aide" démontre à l’évidence que ce questionnaire annexe 1 relève d’abord du travail de l’ANPE et ensuite de l’administratoin départementale. La réduction des moyens qui frappe ces deux services publics les conduisent à renvoyer le travail à celles et ceux qui sont au bout de la chaîne : les directeurs et les directrices d’école.
Mais plus, cette annexe marque une rupture par rapport aux engagements initiaux des CAE et des CAV. En effet, il avait toujours été précisé qu’à aucun moment un enseignant ou un directeur ne jouerait le rôle de formateur. Et là surprise ! C’est au directeur, à la directrice ou à l’enseignant-e qui accompagne l’EVS d’endosser le rôle de tuteur au motif que "le tutorat en entreprise pour tous les contrats aidés est obligatoire. Seul il ne peut pas être considéré comme une action d’accompagnement." On fait donc endosser à postériori aux enseignants et au directeur un rôle de formateur qu’ils ne revendiquent pas pour dissimuler les manques et l’absence de politique de formation tant de la part de l’ANPE que de l’IA.
Pire encore, les EVS découvrent qu’ils n’étaient pas des salariés comme les autres mais qu’ils étaient en situation de formation, cela devient un comble.
Nous avions déjà protesté auprès de l’IA et du secrétaire général, depuis plus d’un mois, sur la nature même de cette enquête, en expliquant qu’elle ne relevait pas des compétences et de la responsabilité des enseignants et des directeurs. C’est une fois de plus, une non prise en compte des demandes et du point de vue des représentants des personnels. Il est inacceptable que l’on fasse jouer le chantage au non réemploi pour ceux et celles qui ne renverraient pas cette enquête.
Alors même que l’administration oublie de préciser qu’il n’y a, à l’heure actuelle, aucun engagement politique pour le réemploi des personnes en place. Et par ailleurs, le Ministère de l’Emploi, en changeant les règles d’attribution des contrats des CAE et des CAV, nombre de personnes en place risquent de ne plus entrer dans les critères définis par l’ANPE.
Encore une fois, on marche sur la tête !
Les personnes sous contrat CAE ou CAV étaient privées d’emplois. Elles ont postulé à des emplois à temps partiel contraint pour éviter de continuer à pointer aux assedic. La plupart apprécient de travailler dans les établissements scolaires même si le salaire perçu ne permet pas de dépasser le seuil de pauvreté.
Les écoles, elles, ont besoin de personnels formés pour assurer des tâches essentielles au bon fonctionnement du service public.
La seule réponse viable est la création de nouveaux métiers et une réelle formation pour les personnes actuellement sur ces emplois.
Toutes procédures mises en place (enquête, évaluation, questionnaire..) sont des usines à gaz pour éviter de répondre à cette question essentielle : Oui ou non l’Education Nationale va-t- elle créer les emplois indispensables pour un fonctionnement de qualité ?
Quand, dans la même circulaire adressée aux établissements, l’IA confirme l’arrêté du Préfet de région limitant à 18 mois maximum les CAE et les CAV, on se dit que le règne du faire semblant guide en permanence nos décideurs politiques.
Raison de plus pour poursuivre inlassablement la mobilisation.
Inscrivez vous pour la manifestation du 18 à Paris et particpez à la prochaine réunion d’information syndicale.