5 mars. 15h. Jacobins au Mans. Stop à la guerre.

5 mars. 15h. Jacobins au Mans. Stop à la guerre.

2022-03-05T18:57:45+01:004 mars 2022|Catégories : À LA UNE|

Texte lu au rassemblement

Contre la guerre en Ukraine

Le 5 mars 2022,

place du Jet d’eau au Mans.

Ce texte est écrit par quelques militants associatifs et syndicaux, et se veut une parole de soutien partageable par l’ensemble des présentes et présents.

Nous sommes ici pour renouveler notre appel du 24 février 2022 aux mobilisations, partout en France, pour la voie du dialogue et de la paix et pour une solution politique négociée.

Nous sommes encore une fois réuni-es pour condamner l’agression militaire déclenchée par le gouvernement de Vladimir Poutine contre l’Ukraine, en violation du droit international, après des mois d’impasse diplomatique. Vladimir Poutine déclarait en 2018 « La Russie n’a jamais perdu la guerre froide… parce que la guerre froide n’est pas finie ». Cet engrenage militaire, impliquant des nations détentrices d’armes nucléaires, doit impérativement cesser. La sécurité planétaire est menacée. Même si nos mots semblent incantatoires, faibles, naïfs, dérisoires devant les rapports de force en présence, les troupes russes doivent quitter l’Ukraine et une solution négociée doit être trouvée.

Nous réaffirmons notre solidarité active avec toutes les populations victimes des politiques guerrières, notamment les Ukrainiennes et Ukrainiens qui résistent courageusement. Cela se construit avec les ONG, et aussi par des réseaux locaux spontanés. Les deux sont utiles, les deux ont du sens.

Nous réaffirmons tout autant notre solidarité avec l’ensemble des réfugié-es à qui il faut ouvrir les frontières et apporter une aide matérielle.

Dans cette désorientation du monde, ne cédons pas aux appels à la guerre des nationalistes. Nous appelons à la paix pour tous les peuples. Ne cédons pas aux simplifications, aux essentialisations, aux oppositions simplistes.

  • Distinguons la responsabilité du gouvernement Russe, de celle des citoyennes et citoyens russes et biélorusses qui résistent à Poutine. Un média dont on peut vérifier les sources rapporte que des groupes féministes sont actifs dans au moins 30 villes de Russie. Des féministes participant aux manifestations anti-guerre dans tout le pays appellent les féministes du monde entier à s’unir contre l’agression militaire déclenchée par le gouvernement de Poutine.

  • Distinguons l’information journalistique étayée et la désinformation des réseaux (faussement dits sociaux), ou des médias passant en boucle les mêmes reportages, les mêmes images qui paralysent la pensée à force de martellement.

  • Distinguons les révisionnismes historiques convoqués pour justifier des fins, de la discipline historique qui doute tant que les preuves ne sont pas là.

  • Distinguons le droit international ou celui des peuples, de l’usage totalitaire de la force.

  • Distinguons les enjeux : « on croit mourir pour la patrie et on meurt pour des industriels » disait Anatole France.

  • Distinguons, sans excuser en rien Poutine, les engagements occidentaux non tenus.

    En revanche

  • Ne distinguons pas les réfugiés d’ailleurs et ceux d’ici. Toutes et tous sont des humains libres et égaux en droits. Ils vivent les mêmes tragédies humaines.

  • Ne distinguons pas les nationalismes. Ils procèdent des mêmes valeurs de haine et de violence, des mêmes constructions d’ennemis dans les têtes avant de passer aux actes.

« La guerre, c’est la guerre des hommes ; la paix, c’est la guerre des idées. ». Depuis le siècle de Victor Hugo (et encore bien avant) nous savons que la guerre, la vraie, celle meurtrière qui nous sidère aujourd’hui, est la conséquence des défaites de l’intelligence, du relâchement de l’esprit critique, des atteintes aux libertés de s’opposer, des empêchements à penser différemment, des défaillances d’accès aux droits humains, de l’inexistence de contre pouvoirs organisés.

La paix, c’est l’affrontement des idées.

A l’échelle internationale, européenne ou nationale, les démocraties, qui même très imparfaites sont assurément distinctes des régimes où toute contestation est réprimée, doivent intervenir d’urgence pour obtenir une désescalade immédiate et la protection des populations civiles aujourd’hui sous les bombardements ou en exil.

Projetons-nous ici dans la solidarité, dans la curiosité pour l’autre venu d’ailleurs, dans l’accueil à bras ouverts, dans le progrès vers l’égalité, vers la liberté. C’est la réponse la plus profonde, là bas, à la violence guerrière imposée à l’Ukraine par le régime politique de Poutine.

Ecoutons de nouveau ce silence qui nous entoure, le bruissement du printemps qui revient, couvert là-bas, par le vacarme des avions et de bombardements. Silence en mémoire des victimes de cette guerre, de la guerre. Silence d’humanité, silence de solidarité, pour la paix.

Nous vous proposons un temps de silence, au terme duquel nous exprimerons notre détermination pour la paix par nos applaudissements, pour couvrir les bruits des bottes.

 

Texte travaillé en commun FSU, CGT, LDH

Au Mans

la FSU 72, la CGT 72, SUD éduc 72 et la LDH 72 appellent à s’associer au rassemblement des Ukrainien.ne.s.

Samedi 05 mars

15h00

Place du Jet d’eau (Jacobins)

Ci-dessous deux appels, l’un du collectif national des marches pour la Paix, dans lequel la FSU est impliquée, et un second intersyndical national FSU CGT Solidaires.

Communiqué du collectif national des marches pour la Paix pour la mobilisation du 5 mars.

Stop à la guerre, condamnation de l’agression militaire contre l’Ukraine, pour une solution négocié

Le collectif national des marches pour la paix réitère son appel du 24 février 2022 aux mobilisations les plus larges partout en France pour la voie du dialogue et de la paix et pour une solution politique négociée.

Plus que jamais l’action est nécessaire pour réaffirmer la condamnation de l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine en violation du droit international, dire stop à la guerre, retrait des troupes russes, non à l’engrenage militaire et exiger une solution négociée.

Le collectif réaffirme sa solidarité active avec toutes les populations victimes des politiques guerrières, en premier lieu les Ukrainiens, et avec l’ensemble des réfugiés à qui il faut ouvrir les frontières et apporter une aide matérielle.

Dans le même temps le collectif exprime sa solidarité avec tous les peuples qui se mobilisent pour arrêter la guerre et pour trouver des solutions négociées et en particulier avec les Russes qui manifestent malgré la répression pour exiger l’arrêt de cette guerre et le retrait des troupes russes d’Ukraine.

Le collectif appelle toutes les organisations membres du collectif à contribuer au succès des temps forts de mobilisation prévus le 5 mars 2022.

Paris, le 1er mars 2022

Déclaration intersyndicale CGT – FSU – Solidaires – Non à la guerre : retrait immédiat des troupes russes, solidarité avec le peuple ukrainien

3 mars 2022

Non à la guerre : retrait immédiat des troupes russes, solidarité avec le peuple ukrainien

 

Nos organisations, CGT, FSU et Solidaires, condamnent l’invasion de l’Ukraine par les armées russes, en violation de la souveraineté ukrainienne et de la charte des Nations Unies. La responsabilité de la guerre en cours incombe à Vladimir Poutine et à son régime : sa décision fait basculer les relations internationales dans une période instable et dangereuse. Une paix durable en Europe de l’Est passe par un retrait immédiat des troupes russes du sol ukrainien et le retour à la diplomatie afin de dégager une solution respectueuse des droits des peuples.

Depuis le 24 février, les bombardements et les combats ont déjà fait plusieurs centaines de victimes civiles, dont plus d’une dizaine d’enfants et des milliers de blessé·e·s. Les civils deviennent des cibles de guerre. Dans ce contexte alarmant, nos organisations affirment leur solidarité :

  • avec le peuple ukrainien qui résiste courageusement à l’agression, et en particulier avec les travailleurs et travailleuses et les organisations syndicales ukrainiennes ;
  • avec les réfugié·e·s qui par centaines de milliers fuient le conflit. Les frontières européennes doivent être ouvertes et l’assistance garantie pour l’ensemble des réfugié·e·s, quelle que soit leur nationalité ou leur couleur de peau ;
  • avec celles et ceux qui en Russie et en Biélorussie s’opposent courageusement à la guerre, bravant la répression politique.

Nos organisations rappellent leur opposition à toute escalade militaire dont les conséquences, imprévisibles, peuvent conduire à un engrenage et à une confrontation des impérialismes au détriment des peuples. La voie vers une paix à long terme passe par la diplomatie, un désarmement négocié, le financement de plans pour la justice sociale et climatique qui devrait être la priorité des Etats plutôt que la relance des budgets militaires ou l’élargissement de l’OTAN.

Sur ces bases, nos organisations, CGT, FSU et Solidaires, appellent à participer aux manifestations pour la paix qui auront lieu partout en France le samedi 5 mars et ensuite.

Dans l’immédiat, nos organisations disent aussi leur disponibilité à organiser, de façon intersyndicale, des opérations de solidarité concrète à destination des populations touchées par le conflit.

Paris, le 3 mars 2022

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