Le Réseau Education Sans Frontière appelle toutes les personnes disponibles à participer au rassemblement devant la préfecture vendredi 27 janvier à 17H30.

Insupportable

Diana, 6 ans scolarisée en CP, Rayana 7 ans scolarisée en CE1 à l’école G. Philipe, Basul, 4 ans scolarisé à l’école maternelle C. Bernard ont été arrêtés hier soir avec leur mère dans leur appartement afin d’être expulsés vers la Pologne, pays qui devrait, selon les accords européens dits de Dublin 2, examiner leur demande d’asile.

Leur père absent de l’appartement au moment de l’expulsion est toujours au Mans.

Cela fait maintenant plus d’un an que cette famille et ses enfants sont présents et scolarisés au Mans.

Absurdité et ignominie d’une décision qui conduit à expulser brutalement des enfants en pleine reconstruction dont tous les efforts et progrès scolaires sont brisés en pleine année scolaire et des parents qui participent assidûment aux cours de français mis en place par cette même préfecture.

La course aux expulsions en ces périodes électorales conduit à la politique du pire. Briser et éclater une famille, arracher des enfants de leur école pour les mettre en centre de rétention et les expulser vers un pays sans se préoccuper des conditions qui leur seront faites est contraire aux principes et droits fondamentaux. C’EST UNE NEGATION DES DROITS FONDAMENTAUX DE L’ENFANT ET DE LA FAMILLE.

Les décisions, de la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui dans un arrêt du 19 janvier, au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant et afin de préserver effectivement le droit à une vie familiale a condamné la France pour mettre des enfants en centre de rétention, comme celle de la cour de justice européenne qui dans un autre arrêt du 21 décembre 2011 rappelle qu’un demandeur d’asile ne peut pas être transféré vers un État membre où il risque d’être soumis à des traitements inhumains, doivent être respectées.

La préfecture ne peut ignorer que cette famille, comme toutes les familles du Caucase refusent obstinément de retourner en Pologne où les conditions de vie des demandeurs d’asile sont indignes d’un pays démocratique. Souvent parquées (surtout les hommes) dans des camps privatifs de liberté où les règlements de compte sont monnaie courante, éloignées des villes avec un accès aux soins et à l’école quasiment inexistant, les familles vivent de grandes souffrances.

La préfecture ne peut non plus ignorer que cette mère de famille est enceinte (de 6 mois) et qu’elle faisait l’objet d’un suivi médical particulier au CH du Mans.

La préfecture ne peut ignorer les conséquences dramatiques que sa décision engendre et pourrait engendrer. Il est encore temps de bloquer cette machine infernale.

La préfecture doit exercer son pouvoir de souveraineté et permettre l’examen de la demande d’asile ici. Cette mère et ses enfants doivent revenir pour retrouver leur père et reprendre leur scolarité.

Le Réseau Education Sans Frontière appelle toutes les personnes disponibles à participer au rassemblement devant la préfecture vendredi 27 janvier à 17H30.