Ci-joint les tracts d’appel :
– fonction publique et salaires
26 janvier : en grève et dans la rue !
Personne aujourd’hui ne conteste la dégradation de la situation sociale dans notre pays avec plus de cinq millions de chômeurs, une augmentation de la précarité, six millions de familles qui survivent grâce aux minima sociaux, 23% de jeunes et 10% des retraité-es vivant sous le seuil de pauvreté.
Dans la fonction publique, les mesures annoncées par le gouvernement restent évasives et insuffisantes au regard des pertes de pouvoir d’achat (l’équivalent de deux mois de salaire par an depuis 2000). L’actuel gouvernement a présenté ces mesures d’austérité comme nécessaire à la relance économique et au recul du chômage. Après cinq années de blocage de la valeur du point d’indice, l’échec est patent et une rupture avec cette politique s’impose.
Pour nos salaires !
Nous ne saurions nous contenter de la « _possibilité_ » de dégeler la valeur du point d’indice de manière symbolique. Le rendez-vous salarial de février prochain doit être celui d’une réelle revalorisation des salaires. Pour la FSU, il serait inconcevable que le gouvernement ne réponde pas aux attentes des cinq millions d’agents de la Fonction publique.
Pour le service public !
D’autant plus que cette revendication entre en convergence avec une autre plus générale, celle d’un service public de qualité qui retrouve enfin les moyens de fonctionner correctement sans maltraiter ni les usagers, ni ses propres agents. Un service public où enfin les réformes seront synonymes de progrès et non de régressions comme c’est le cas par exemple à Pôle Emploi, dans la Territoriale ou cas plus emblématique actuellement, au collège.
Pour le collège !
Car oui, dans la mesure où il ne parvient pas à venir totalement à bout de l’échec scolaire, le fonctionnement du collège a besoin d’être amélioré. Mais on n’y parviendra pas en vidant les enseignements de leurs contenus, en imaginant de l’accompagnement personnalisé en classe entière ou en n’offrant que le « _socle_ » pour tout horizon aux élèves.
Mais on ne pourra pas non plus le faire contre les personnels. Or les mobilisations qui se sont enchainées depuis le 19 mai et les remontées des journées de « _formation à la réforme_ » montrent clairement que le refus de cette réforme est profondément ancré dans les salles des professeurs.
Quatre éléments principaux motivent ce refus_ :
la prévisibité d’une dégradation du service public d’éducation au profit d’établissements privés qui après la réforme auront encore les marges de manoeuvres pour mettre en place les enseignements qui auront disparu par ailleurs
le constat d’ors et déjà établi que cette réforme entrainera une détérioration considérable des conditions de travail et un alourdissement de la charge de travail notamment dû à la multiplication des réunions
la certitude que cette débauche d’énergie ne servira absolument pas à résoudre la difficulté scolaire
le constat que ce surcroit de travail imposé prend place dans le contexte de gel prolongé du point d’indice et de baisse des salaires nets.
Porter un coup d’arrêt à cette réforme régressive est d’autant plus essentiel que celle-ci s’inscrit dans un processus de démantèlement du service public d’éducation qui passe par la mise en place d’une autonomie des établissements et de fait le renforcement des inégalités entre les territoires, on le vit déjà avec la loi LRU à l’université, avec la réforme des bac pro en lycée.
Dire non à cette réforme c’est porter l’idée ambitieuse d’une école égalitaire, au service de la réussite des élèves ! Voilà d’excellentes raisons pour maintenir et amplifier la mobilisation pour obtenir l’abrogation de cette réforme.
Pour la défense du collège, du service public en général, pour_ nos salaires, il est plus que temps de faire converger les luttes et de créer un rapport de force.
Alors toutes et tous en grève et dans la rue le 26 janvier