Confrontés aux mobilisations lycéennes et à l’opposition grandissante des parents et enseignants des écoles maternelles et élémentaires, Xavier Darcos a cherché à déminer "ces points de fixation" pour éviter qu’ils ne cristallisent" une crise sociale rampante". Lâcher du lest pour éviter que le monde de l’éducation, cette "cocotte minute", n’explose… MAIS….
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Il s’y est d’abord employé
- sur l’école maternelle en présentant ses excuses puis en signant un texte avec l’AGEEM… "L’école maternelle accueille tous les enfants à partir de 3 jusqu’à 6 ans. Elle accueille aussi les enfants de 2 à 3 ans particulièrement dans les secteurs difficiles ruraux et urbains, en fonction des places disponibles. Elle se coordonne avec les structures de la petite enfance pour offrir un service de qualité aux enfants et leurs familles. Il en sera ainsi tant qu’une solution collective consensuelle concernant l’accueil des plus petits n’aura pas été définie. L’AGEEM sera associée à cette réflexion"
- ensuite, sur les Rased en affirmant que les formations étaient maintenues et qu’il était hors de question de les supprimer,
- enfin en annonçant la "suspension" de la réfome de seconde.
Mais, comme toujours avec ce gouvernement, ces déclarations (engagements ?) apparaissent comme une filouterie manoeuvrière et n’engagent, selon la formule consacrée, que celles et ceux qui veulent bien y croire.
Le premier à rectifier fut N. Sarkozy lui même qui dans la conférence de presse qu’il tint à Strasbourg :
Le président de la République, en 3 mots, annonce ce que jusqu’à maintenant X. Darcos refusait officiellement d’assumer "la mort des IUFM" ! Au détour d’une phrase, "la vérité révélée" , finie la formation des enseignants, exit les IUFM, circuler….
La seconde, porte flingue de l’Elysée fut la secrétaire d’Etat chargée de la Famille Nadine Morano, au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.,
- extraits sur la maternelle
"l’école maternelle c’est trois ans", "j’ai à l’étude" un dispositif de "financement croisé" pour des jardins d’éveil destinés aux enfants âgés de deux à trois ans." "La maternelle n’existe pas pour les deux ans, il y a des tolérances qui existent dans certaines régions", mais en fait "dans très peu de secteurs", car "l’école maternelle c’est trois ans",
En milieu rural, "il y deux départements qui souhaitent expérimenter les jardins d’éveil, je pense à la Mayenne et au Rhône", "j’ai à l’étude" un dispositif qui consisterait à abriter ces structures dans des écoles disposant de locaux pour les accueillir, ce qui permettrait d’économiser les frais d’eau, de chauffage ou d’électricité. Dans ce schéma, "on fait garder les enfants par du personnel formé petite enfance, parce qu’un enfant de deux ans, c’est encore un bébé et que la quasi-totalité des rapports faits par des pédo-psychologues démontrent que la scolarité des enfants de deux ans n’est pas bonne", "Nous sommes en train de travailler sur un dispositif de financement croisé par la Caf (caisse d’allocations familiales), les communes et les communautés de communes, mais aussi les parents en fonction de leurs revenus", "je souhaite associer les entreprises pour qu’elles financent, comme elles le font pour les crèches d’entreprise, des places de berceau".
- sur la réforme des lycées
"elle ne sera pas enterrée"es lycéens étaient victimes de "désinformation" et "manipulés" "Elle ne sera pas enterrée, je vous le dit droit dans les yeux", "Sur cette réforme des lycées, il était indispensable de faire reculer toutes les désinformations qui circulent parmi les lycéens",
"Bien sûr qu’ils sont manipulés", a ajouté Mme Morano. "On voit bien que ce sont mêlés au lycéens des groupes de casseurs et des groupuscules d’extrême gauche qui ne se cachent pas par rapport aux messages qu’ils véhiculent".
"je juge anormal" d’"utiliser sa salle de cours pour faire de la désinformation ou pour exprimer son sentiment personnel vis à vis d’une réforme"."Je pense qu’il faudra prendre des mesures une fois pour toutes pour que l’expression syndicale" se fasse "mais elle doit se faire à l’extérieur des lycées, pas dans les salles de classe",
Enfin, vint le dernier vote sur le budget, avec la confirmation de toutes les suppressions d’emplois dont les 3 000 suppressions de rased. Implacable logique de la réduction des dépenses publiques : l’absence de créations d’emplois alors que 16 500 élèves supplémentaires sont attendus dans les écoles oblige le ministre à trouver des expédients, ce sont les emplois de Rased et les Mis à Disposition des associations complémentaires.
· Les réformes et cette logique infernale conduisent inéluctablement à un "démantèlement" du service public. Plus que jamais, il faut poursuivre les mobilisations et l’information de l’opinion publique dans l’unité personnels parents d’élèves.
- Parce que c’est la réussite de tous les jeunes qui nous motive
- Parce que c’est la professionnalité des enseignants qui est en jeu
- Parce que nous ne voulons pas que la jeunesse et l’école publique paient les pots cassés d’une crise qui n’est pas la nôtre
- Parce que c’est le service public qui contribue à plus d’égalité
En janvier, on continue !