C’est la réactivité d’un front syndical large et uni ainsi que la mobilisation des personnels à travers la pétition qui a réuni en quelques jours plus de 50 000 signatures qui ont permis dès le 24 novembre d’obtenir les premiers bougés, à savoir :

– l’annulation du gel des promotions pour les 3 prochaines années.
– le report de la signature du décret au mois de janvier (initialement prévue avant la fin de l’année)

Le Ministère tentait alors de désamorcer la mobilisation en annonçant une parodie de négociations sur ces textes. Mais dans le même temps il confirmait qu’il n’entendait pas revenir sur les principaux points de désaccord :

– l’évolution des carrières se ferait désormais de façon ralentie et sans lisibilité,
– le fait que l’évaluation ne porterait plus principalement sur l’activité en classe avec les élèves,
– le positionnement du chef d’établissement comme seul évaluateur dans le second degré serait maintenu.

Depuis le 24 novembre, rien de nouveau. La FSU et ses syndicats de l’Education considèrent que les annonces ministérielles ne répondent pas aux attentes, et confirment la demande de retrait du projet de décret et l’appel à la grève le 15 décembre.

C’est par la mobilisation de tous que nous pourrons faire reculer le ministre !!!


Communiqué départemental intersyndical FSU-CGT-UNSA-FO

Appel à la grève dans les écoles, collèges et lycées le jeudi 15 décembre !

Suppressions massives de postes, dégradation des conditions de scolarisation des élèves, conditions de travail de plus en plus difficiles pour l’ensemble des personnels… autant de mesures qui vont à l’encontre de la réussite de tous et qui suscitent le mécontentement.

Après avoir plongé le pays dans la récession en se rendant complice des spéculateurs, le gouvernement ne recule devient rien pour faire payer la dette contractée, aux salarié-es du public comme du privé. Alors qu’il prétend agir, il ne trouve rien d’autre que des pare-feu dérisoires, qui ne résolvent en rien la crise, mais qui aggravent sérieusement les conditions de travail des personnels, tentent de faire oublier la casse des services publics, le démantèlement de la protection sociale.

Dans ce contexte, le ministre de l’Éducation nationale veut imposer, une modification en profondeur des modalités d’évaluation et d’avancement de carrière des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation. Les projets de textes, finalisés avant même toute concertation, renvoient la progression de carrière aux seules mains du supérieur hiérarchique. Le passage à l’ancienneté pour tous (avec quelques aménagements négociables de gré à gré) se traduirait par une baisse de salaire pour le plus grand nombre dans le cadre d’un ralentissement du déroulement de carrière.

Ces projets visent à détruire toutes les garanties statutaires pour aller vers une totale individualisation du déroulement de carrière des enseignants !

Dans le second degré, le chef d’établissement deviendrait l’unique évaluateur. Dans le premier degré, l’avancement serait lui soumis au pouvoir discrétionnaire des IEN. La tête du client et la conformation/soumission comme nouvel outil de pilotage ! Ce projet s’articule parfaitement avec les tentatives de mise en œuvre des évaluations d‘école et des contrats d’objectifs dans la perspective de l’autonomie des établissements.

Parce que ces projets induisent des transformations de notre statut que nous refusons, nous en demandons le retrait. Nous refusons ce projet qui aurait pour effet d’assujettir l’enseignant à son supérieur hiérarchique direct, de lui enlever toute lisibilité sur les modalités d’avancement. Nous refusons lindividualisation et la mise en concurrence avec toutes les tensions quelles créent et les conséquences contreproductives pour notre métier. Lécole nest pas une entreprise.

Dans le même temps, le gouvernement réaffirme sa volonté de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partants en retraite. En instituant un jour de carence (voire deux) pour les arrêts maladies des fonctionnaires, au prétexte d’une équité invoquée seulement lorsque qu’il s’agit de taxer toujours plus les salariés, le gouvernement cherche à stigmatiser les personnels en opposant salariés du privé et salariés du public. Si l’on veut réduire les congés maladie, il faudrait plutôt agir sur les conditions de travail, dans une période où les affections liées à celui-ci explosent.

L’unité syndicale et la mobilisation des personnels à travers la signature de la pétition, ont permis d’obtenir un 1er recul sur le gel des promotions jusqu’en 2015 et sur la suppression de la mission d’inspection. Mais il nous faut maintenir la pression pour demander le retrait complet des projets de décrets, qui constituent une nouvelle étape dans le passage à une gestion managériale des enseignants.

L’intersyndicale appelle les personnels dans les écoles, les collèges et les lycées (éducation nationale et enseignement agricole), à être massivement en grève le 15 décembre prochain pour exiger le retrait des projets de décret. Le rassemblement est fixé à 10 heures, devant le Palais des Congrès et de la Culture. Une Assemblée Générale des personnels se tiendra à l’issue de la manifestation sur le parvis du palais de justice.

En pièce jointe : le communiqué intersyndical maquetté avec les logos

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