Compte-rendu CDEN du 4 février 2025
Le CDEN du 4 février 2025 s’est tenue le soir… D’un match de football… Criante réalité, puisque le Préfet de la Sarthe, mais également co-président du CDEN étaient absents… Il semble que sécuriser un rassemblement de millionnaires en short est plus important que de sécuriser l’éducation de plus de 40 000 élèves sarthois•es… Chacun•e ses priorités.
La situation politique, sociale et environnementale de notre pays continue d’être la démonstration qu’une rupture avec les politiques antisociales et antiécologiques est une urgence absolue… Mais heureusement, le
La FSU, le SE-UNSA, la FNEC-FP-FO ainsi que la FCPE ont présenté des déclarations liminaires, critiquant les choix budgétaires en cours…
Récapitulatif des principaux échanges.
Déclarations préalables
FSU : La FSU a souligné la situation alarmante tant sur le plan international qu’en France, où les politiques actuelles ignorent tant le dérèglement climatique que les discours de haine qui se banalisent jusqu’au plus haut sommet de l’État. Elle a démontré en quoi le budget 2025 est un budget au bénéfice des plus riches puisqu’il accentue les injustices sociales et éducatives, et dégrade encore plus les conditions de travail des personnels. Des exemples de violence et de souffrance au sein des écoles, via des extraits de fiches SST ont été lus pour ensuite dénoncer la gestion honteuse du Pass Culture… Tout cela traduisant la façon dont l’Éducation Nationale est actuellement gérée, dans le mépris des usager•ères comme des agent•es.
Le SE-UNSA, la FNEC-FP FO et la FCPE ont également lu des déclarations liminaires.
Principaux points abordés lors du CDEN
Contexte sarthois
En 2024 42650 élèves, et une prévision 2025 de 42075 élèves, soit une nouvelle baisse de 575 élèves, plus marquée en élémentaire. De fortes disparités sont visibles en fonction des territoires qui composent la Sarthe.
Le secteur de l’enseignement privé (qui organise une véritable sécession sociale – lien vers le IPS de écoles de Sarthe sur data.education.gouv.fr) reste stable avec une part de 15,99% des élèves scolarisé•es.
Privé ou public | Nom de l’école | Ville | Effectifs | IPS |
privé sous contrat | ECOLE ELEMENTAIRE PRIVEE SAINT JULIEN | LE MANS | 276 | 137,5 |
privé sous contrat | ECOLE PRIMAIRE PRIVEE SAINT JOSEPH | LE MANS | 287 | 135,9 |
privé sous contrat | ECOLE PRIMAIRE PRIVEE SAINT PAVIN | LE MANS | 95 | 132,6 |
privé sous contrat | ECOLE PRIMAIRE PRIVEE NOTRE DAME DU PRE SAINT PAVIN | LE MANS | 194 | 131,8 |
privé sous contrat | ECOLE PRIMAIRE PRIVEE SAINT ALDRIC NOTRE DAME DE PAIX | LE MANS | 102 | 128,8 |
public | ECOLE PRIMAIRE PUBLIQUE | SAINT PAVACE | 102 | 128 |
privé sous contrat | ECOLE PRIMAIRE PRIVEE NOTRE DAME | SARGE LES LE MANS | 68 | 127,2 |
privé sous contrat | ECOLE PRIMAIRE PRIVEE NOTRE DAME DE SAINTE CROIX | LE MANS | 131 | 126,5 |
public | ECOLE PRIMAIRE PUBLIQUE | ROUILLON | 128 | 126,5 |
privé sous contrat | ECOLE PRIMAIRE PRIVEE SAINT LOUIS | LE MANS | 196 | 125,6 |
public | ECOLE PRIMAIRE PUBLIQUE JACQUES YVES COUSTEAU | PRUILLE LE CHETIF | 70 | 125,6 |
public | ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE MARCEAU | LE MANS | 321 | 123,8 |
privé sous contrat | ECOLE PRIMAIRE PRIVEE SAINT LIBOIRE | LE MANS | 116 | 122,4 |
public | ECOLE PRIMAIRE PUBLIQUE | FILLE | 80 | 122,3 |
public | ECOLE PRIMAIRE PUBLIQUE LEONARD DE VINCI | NEUVILLE SUR SARTHE | 134 | 122,3 |
public | ECOLE PRIMAIRE PUBLIQUE FERNAND BOUTIER | RUAUDIN | 198 | 122,2 |
public | ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE EDOUARD DE LA BOUSSINIERE | LE MANS | 131 | 122 |
privé sous contrat | ECOLE PRIMAIRE PRIVEE SAINTE ANNE SAINT JOSEPH | SAINT GERVAIS EN BELIN | 122 | 121,4 |
privé sous contrat | ECOLE PRIMAIRE PRIVEE SAINT CHARLES | FILLE | 37 | 121,3 |
public | ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE VILLARET | LE MANS | 242 | 121,1 |
public | ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE ROBERT DESNOS | LA MILESSE | 179 | 120,9 |
public | ECOLE PRIMAIRE PUBLIQUE | FAY | 54 | 120,6 |
Alors que le privé sous contrat ne représente que 16% des effectifs, curieusement, sur les 22 écoles de Sarthe ayant les IPS les plus élevé, les écoles privées contrat représentent… 50% de celles-ci et notamment 8 des 10 premières écoles ayant les IPS les plus élevés…
Un hasard assurément.
La scolarisation des élèves dans les établissements de l’Éducation Prioritaire est en légère augmentation avec 12,9% des élèves scolarisé•es à rentrée 2024.
Typologie des communes
Territoires éducatifs ruraux
3 conventions TER ont été signées dans le département : territoires ruraux
= alliances éducatives en milieu rural, à Loué, Mamers/Marolles, Montval/La Chartre
Dotation de la Sarthe
Retrait d’emplois : – 5 ETP
Les priorités de la DSDEN de la Sarthe ont été rappelées
- soutien à la ruralité
- attention aux élèves les plus fragiles
- le remplacement
- dédoublement en EP
- plafonnement à 24
Les analyses de la FSU 72 reprisent par la DSDEN de la Sarthe
La FSU 72 constate que son travail d’analyse de la carte scolaire est repris par la DSDEN, bien que les moyens manquent largement par rapport aux besoins.
En effet, la FSU qui avait mis en lumière les caractéristiques de la Sarthe. Elle avait également, chiffres à l’appui (ceux du rectorat) dénoncé le manque criant de moyens de remplacement pour la Sarthe, comparativement aux autres départements des Pays de la Loire, tout en sachant que notre académie est sous doté par rapport à la moyenne nationale.
La FSU avait dénoncé, lors des précédentes instances de carte scolaire, un nombre conséquent de postes qui allaient directement en circonscription…
La DASEN a rappelé : « Tous les moyens pour la carte scolaire 2025 sont destinés à être devant élèves (dans les classes ou brigades de remplacement) »
Pour la DSDEN, le pourcentage d’emplois consacrés au remplacement doit être revu à la hausse (ce qui n’est pas sans rappeler les demandes étayées de la FSU) pour :
- assurer les constellations (pour lecture et calcul)
- assurer la formation continue
- remplacements longs, mais également pour les courtes durées
La directrice académique a ensuite rappelé l’ensemble des mesures qu’elle proposait aux membres du CDEN
La FSU a été la seule organisation à prendre la parole pour s’opposer à cette carte scolaire en démontrant via 5 axes d’analyse, que les moyens de donnés à la Sarthe ( – 5 postes) pour cette carte scolaire étaient largement insuffisants.
Mesures de carte scolaires – 4 février 2025
❌ Fermeture | Allonnes | Jules Ferry | Maternelle | Éducation prioritaire |
❌ Fermeture | Bessé-sur-Braye | Paul Segretain | Élémentaire | Milieu rural |
❌ Fermeture | Champagné | Pauline Kergomard | Maternelle | Milieu rural |
❌ Fermeture | Coulaines | Albert Camus | Primaire | Milieu urbain |
❌ Fermeture | Fatines | André Grassin | Primaire | Milieu rural |
❌ Fermeture | Guécélard | René Cassin | Primaire | Milieu rural |
❌ Fermeture | La Flèche | Jules Ferry | Primaire | Milieu rural |
❌ Fermeture | La Flèche | Louis Pasteur | Primaire (ULIS) | Milieu rural |
❌ Fermeture | Le Lude | Georges Brassens | Élémentaire (ULIS) | Milieu rural |
❌ Fermeture | Le Mans | Lucie Aubrac | Maternelle | Milieu urbain |
❌ Fermeture | Le Mans | René Descartes | Primaire | Milieu urbain |
❌ Fermeture | Le Mans | Éluard Sablonnière | Élémentaire | Éducation prioritaire |
❌ Fermeture | Le Mans | Camille Claudel | Élémentaire | Milieu urbain |
❌ Fermeture | Le Mans | Jules Ferry | Maternelle | Éducation prioritaire |
❌ Fermeture | Le Mans | Vivaldi | Maternelle | Éducation prioritaire |
❌ Fermeture | Le Mans | Claude Bernard | Maternelle | Éducation prioritaire |
❌ Fermeture | Le Mans | Arthur Rimbaud | Maternelle | Éducation prioritaire |
❌ Fermeture | Le Mans | Nina Simone | Maternelle | Milieu urbain |
❌ Fermeture | Mamers | Louis Pasteur | Élémentaire | Milieu rural |
❌ Fermeture | Mayet | Saint-Exupéry | Maternelle | Milieu rural |
❌ Fermeture | Noyen-sur-Sarthe | Pierre et Marie Curie | Élémentaire | Milieu rural |
❌ Fermeture | Parennes/Rouessé-Vassé | RPI n°58 | RPI | RPI |
❌ Fermeture | Parigné-l’Évêque | Amstramgram | Maternelle | Milieu rural |
❌ Fermeture | Rouillon | École publique | Primaire | Milieu rural |
❌ Fermeture | Saint-Gervais-en-Belin | Roland Deret | Élémentaire | Milieu rural |
❌ Fermeture | Saint-Mars-d’Outillé | La Pastourelle | Maternelle | Milieu rural |
❌ Fermeture | Saint-Mars-la-Brière | Claude Chappe | Élémentaire | Milieu rural |
❌ Fermeture | Saint-Pavace | École publique | Primaire | Milieu rural |
❌ Fermeture | Sainte-Jamme-sur-Sarthe | Casimir Rouzay | Primaire | Milieu rural |
❌ Fermeture | Sargé-lès-Le Mans | Maurice Genevoix | Élémentaire | Milieu rural |
❌ Fermeture | Souvigné-sur-Sarthe | Val de Taude | Primaire | Milieu rural |
❌ Fermeture | Spay | Albert Grégoire | Élémentaire | Milieu rural |
❌ Fermeture | Yvré-le-Pôlin | Au fil du Casseau | Maternelle | Milieu rural |
✅ Ouverture | Beaumont-sur-Sarthe | École publique | Primaire (ULIS) | Milieu rural |
✅ Ouverture | Cérans-Foulletourte | Camille Souchu | Élémentaire | Milieu rural |
✅ Ouverture | Coulangé | Gisèle Halimi | Primaire | Milieu rural |
✅ Ouverture | Écommoy | Saint-Exupéry | Maternelle | Milieu rural |
✅ Ouverture | Laigné-en-Belin | Jean-Baptiste Galan | Primaire | Milieu rural |
✅ Ouverture | Le Mans | Montaigu | Maternelle | Milieu urbain |
✅ Ouverture | Le Mans | Germain Pilon | Maternelle | Milieu urbain |
✅ Ouverture | Le Mans | Jules Ferry | Élémentaire | Éducation prioritaire |
✅ Ouverture | Loué | École mater publique | Maternelle | Milieu rural |
✅ Ouverture | Loué | École elem publique | Élémentaire | Milieu rural |
✅ Ouverture | Marolles-les-Braults | Petit Prince | Maternelle | Milieu rural |
✅ Ouverture | Sablé-sur-Sarthe | Gilles Ménage | Primaire | Milieu rural |
✅ Ouverture | Sablé-sur-Sarthe | Saint-Exupéry | Primaire | Éducation prioritaire |
✅ Ouverture | Savigné-l’Évêque | Jacques Prévert | Élémentaire | Milieu rural |
“En Sarthe, le nombre d’élèves par classe sera de 20,8 avec ULIS 20,58 sans ULIS en 2025.” La DASEN, le 28/02/25
1. Situation du remplacement en Sarthe vis-à-vis du E/C
Il faut des postes de remplaçant•es, rattraper et même dépasser le pourcentage dévolu au remplacement en Sarthe, car notre département possède une double particularité unique dans l’académie.
Elle est composée d’une grande majorité de petites écoles (200 écoles de 4 classes et moins) ce qui nécessite un grand nombre de remplaçant•es lorsqu’une ou un PE est absent même sur une courte durée. Notre département possède également une éducation prioritaire importante en proportion de la population scolaire, très loin devant les autres départements de l’académie, à 12,9%. Or, nombre des établissements de l’EP en Sarthe sont parmi les plus paupérisés de l’académie et même de la France entière pour un des quartiers du Mans.
Cela ne doit pas se faire au détriment des écoles en effectuant 35 33 fermetures !
2. E/C et climat scolaire
Le nombre d’élèves par classe influe sur le climat de classe et aussi scolaire voire péri-scolaire.
Plusieurs écoles nous ont fait remarquer que cette année, en raison des effectifs réduits (entre 16 et 22 élèves par classe hors classes dédoublées) les relations entre élèves et le climat de travail étaient véritablement différentes: moins de tensions, plus d’entraide, plus de temps pour chaque élève, plus d’adaptation.
Propos d’une équipe de REP+ :
“Notre école, située en REP+, bénéficie actuellement d’un effectif qui nous permet de maintenir un climat scolaire serein et propice aux apprentissages.”
Paul Eluard Sablonnières sous le coup d’une fermeture
Mais cela ne s’applique pas qu’en éducation prioritaire :
“Avec 95 élèves pour 5 classes, nous aurions une moyenne de 19 élèves, ce qui est idéal pour enseigner dans de bonnes conditions”
Nina Simone – après fermeture E/C = 23,75
Développer le langage, la sociabilité chez les toutes petites, cela ne peut se faire dans des classes chargées. Par chargées, nous parlons bien de plus de 20 élèves en maternelle : il faut parvenir à se représenter une classe de petits et petites élèves agé•es de 2 à 3 ans, des élèves en construction, pour convenir que 20 petites sections, ce n’est pas “peu”, c’est ce qu’il faut.
Après la maternelle, un exemple en élémentaire, avec une école orpheline :
« Comment peut-on non seulement ignorer notre demande de reconnaissance REP, mais aussi annoncer une fermeture de classe alors que tous les acteurs locaux se projetaient enfin dans un cadre respectueux des élèves et de l’équipe enseignante ? »
Camille Claudel, école orpheline
La FSU s’est félicité pour Bouloire (annulation de la mesure encore envisagée le matin même lors du CSA-SD de report) tout en rappelant le contexte particulier de l’école, avec des familles précaires, des enfants aux difficultés scolaires et psychologiques multiples, caractéristiques qui ont conduit les services de la DSDEN a revenir sur la proposition de fermeture et qui vont donc permettre à l’équipe enseignante de se projeter dans une répartition avec un E/C actuellement à 20.
Des conditions qui apparaissent de fait plus favorables pour prendre en compte la diversité du public accueilli et les difficultés rencontrées. Parce que oui, c’est un fait éprouvé sur le terrain par les équipes : moins d’élèves par classe, ça a un impact direct, à court et moyen terme, sur l’ambiance de classe, le bien vivre à l’école, et à moyen et long terme sur les apprentissages, la construction des individus.
Pour toutes ces écoles qui ont expérimenté un nombre allégé d’élèves, que la FSU, en tant que représentante des personnels, requalifie en nombre raisonnable permettant d’aller vers les objectifs d’émancipation, d’acquisition des savoirs et de bien-être à l’école, pour toutes ces écoles qui remontent du terrain le même constat :
“ça fonctionne mieux, on travaille mieux, on se sent mieux”
Éluard Sablonnières
Camille Claudel
Albert Camus Coulaines, E/C 20,5 actuellement
René Descartes, E/C 23,38 avec passage à 8 classes : élèves allophones, en difficulté, qui éprouvent le cadre
Vivaldi
Nina Simone
Jules Ferry maternelle au Mans
Jules Ferry à la Flèche
les écoles avec un dispositif ULIS au Lude, à la Flèche et à Rouillon
La FSU a demandé le réexamen de ces mesures de fermeture
3. Loi 2005 – inclusion
La loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a 20 ans.
La FSU défend le droit à la scolarisation de toutes et tous en milieu ordinaire mais elle sait que cette inclusion ne peut pas se faire à moyens constants ou à moyens réduits. Le budget alloué à l’EN pour la rentrée 2025 ne peut pas permettre à chaque élève de progresser et apprendre dans les meilleures conditions.
Pour permettre une inclusion de qualité de nos élèves porteurs de handicaps, la FSU revendique de véritables moyens parmi lesquels des RASED complets pour 800 élèves, la présence d’équipes pluri-disciplinaires au sein des écoles, des AESH mieux formées avec un statut reconnu et aussi des classes peu chargées.
Plusieurs collègues d’écoles où une mesure de fermeture est envisagée nous ont témoigné, cette année, de conditions favorables à une inclusion de qualité ! Et ces conditions sont tout simplement des effectifs peu chargés comme par exemple une classe de CM2 de 18 élèves où 4 élèves avec AESH sont scolarisé-es. Ou encore une école primaire avec un dispositif ULIS où les classes ne dépassent pas 20 élèves.
La FSU a réaffirmé que les conditions d’apprentissages et d’inclusion vont être dégradées dans les 35 écoles dont une mesure de fermeture est envisagée, et en particulier dans les écoles accueillant un dispositif ULIS qui sont :
- Primaire de Rouillon,
- Élémentaire G. Brassens Le Lude
- Primaire Louis Pasteur à la Flèche
4. Décharge de direction : perte à cause de la fermeture de classe (Leïza)
Les directrices assurent une position centrale dans le fonctionnement de l’école.
Il s’agit d’un travail au quotidien pour accueillir les élèves, faire le lien avec les familles, veiller au climat scolaire, coordonner les équipes enseignantes et animer les réunions au service de l’apprentissage de toustes les élèves.
La très grande majorité d’entre elles et eux, rappelons-le, ont une classe en plus à gérer (seules les écoles de + de 12 classes ont une directrice avec une décharge complète)
Afin d’assurer toutes ces tâches complexes, les directrices témoignent d’un manque de temps évident.
Parmi les 35 fermetures envisagées, 13 fermetures vont avoir pour conséquences la réduction de la quotité de décharge de direction, notamment dans des écoles de milieu populaire où le travail de lien et de confiance avec les familles est primordial. Pourtant, les missions pour ces directrices seront les mêmes. En leur ôtant une partie de leur temps de décharge, ces collègues auront la même charge de travail consacrée à la direction, mais avec moins de temps, tout en assurant leur classe sur un nombre de jours plus important.
Passage d’1 journée hebdo à 12 jours par an :
- Primaire à Volnay (4 cl à 3 cl)
- Maternelle Jules Ferry à Allonnes (REP) (4 cl à 3 cl)
- Maternelle La Pastourelle à St Mars d’Outillé (4 cl à 3 cl)
- Maternelle St Exupéry à Mayet (4 cl à 3 cl)
- Maternelle Lucie Aubrac au Mans (4 cl à 3 cl)
Passage d’1/3 de décharge à 1/4 de décharge :
- Primaire Jules Ferry La Flèche (6 cl à 5 cl)
- Primaire André grassin à Fatines (6 cl à 5 cl)
- Elémentaire René Deret à Saint-Gervais (6 cl à 5 cl)
- Elémentaire Pierre et Marie Curie à Noyen-Sur-Sarthe (6 cl à 5 cl)
- Elémentaire Pasteur à Mamers (6 cl à 5 cl)
- Elémentaire Claude Chappe à Saint-Mars la Brière (6 cl à 5 cl)
- Maternelle Kergomard à Champagné (6 cl à 5 cl)
Passage d’1/2 décharge à 1/3 de décharge :
- Primaire René Descartes au Mans (9 cl à 8 cl)
5. Nombre d’élèves par classe pour les écoles avec un IPS bas (EP, CLA et autres)
“Le creusement des inégalités sociales et la concentration de populations en grande difficulté sur certains territoires ont été tels depuis plus de dix ans que la mixité sociale a reculé, voire disparu dans beaucoup d’écoles et d’établissements.”
“Le déterminisme social, c’est-à-dire la relation entre le niveau socio-économique des familles et la performance scolaire des élèves, n’a jamais été aussi fort en France et est le plus élevé des pays de l’OCDE. La France est devenue le pays où le milieu social influe le plus sur le niveau scolaire.”
“un établissement ou une école qui accueille une population partiellement défavorisée doit être proportionnellement mieux doté qu’un établissement ou une école qui accueille une population presque exclusivement favorisée.”
La FSU a cité seulement 3 des paragraphes de la circulaire 2014 organiser l’éducation prioritaire pour mettre en lumière les fortes contradictions en cours avec des classes au sein de l’Éducation Prioritaire qui sont au-dessus du E/C moyen en Sarthe, ce qui est clairement contradictoire par rapport à la réglementation en vigueur.
Interventions du représentant des maires et des maires ruraux de la Sarthe (Dominique Amyard, maire de Cure)
Lors du CDEN, les élu·es ont exprimé, à travers l’intervention de M. Amyard, leur profonde inquiétude suite à l’annonce de la suppression de 4000 postes dans l’Éducation nationale. Il a été souligné les difficultés croissantes rencontrées par les élèves, notamment un nombre croissant de parents qui retirent leurs enfants de l’école et les tensions accrues dans le métier des enseignantes. Les élu·es saluent la méthode de dialogue instaurée, qui permet de prendre en compte les situations individuelles et montre que des ajustements peuvent être envisagés. Ils restent cependant très attentifs•ives au maillage territorial des écoles, malgré des problématiques démographiques, et ont fait état des fermetures de classes, qui sont douloureuses au regard des investissements des communes. Le représentant des maires a insisté sur la nécessité de recompter les effectifs des classes, en particulier pour des établissements comme Fatines, tout en affirmant qu’il n’y a pas de satisfaction globale face à 33 retraits, ceux-ci étant jugés excessifs.
Nouvelle intervention de la FSU
De son côté, la FSU a également exprimé son accord avec les propos du représentant des maires de la Sarthe. Elle a mis en avant l’enjeu des moyens nécessaires pour l’éducation : bien que le gouvernement prévoit la suppression de 470 postes, 200 postes demeurent en réserve qui pourraient être mobilisés. La FSU a insisté sur l’importance de faire entendre à tous les niveaux que la Sarthe a un besoin urgent de ces moyens supplémentaires, tout en exprimant une crainte quant à l’arrivée potentielle du Rassemblement National au pouvoir.
En réponse, la secrétaire générale de la préfecture a précisé qu’elle ne partageait pas l’avis exprimé sur les forces politiques en présence, notamment concernant le RN, et a souhaité rappeler « la neutralité de l’État vis-à-vis de tous les partis démocratiquement élus ».
Questions FSU
Question 1 : loi de 2005
À MM. les coprésidents du CDEN
Quel bilan les directions des services de l’État et du département font-elles quant à la mise en œuvre de la loi de 2005 ?
DASEN :
À Mme la Directrice académique,
Alors que la loi du 11 février 2005 va fêter ses vingt ans, quels objectifs la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale de la Sarthe se fixe-t-elle pour que tous les élèves en situation de handicap soient pleinement inclus dans leurs établissements ?
DASEN :
élèves ULIS tous intégrés à nos effectifs cette année
création de 3 ULIS
travaille avec les équipes des services dép de l’école inclusive pour adapatation des pratiques pédagagiques pour les élèves à besoins particuliers
nous déployons des formations continues pour AESH et enseignantes
Bilan qualitatif ne peut pas être rendu
livret rendu au CDEN de rentrée avec éléments
Question 2 : E/C départemental
En Sarthe, le nombre d’élèves par classe sera, en moyenne, de 20,8 avec ULIS et 20,58 sans ULIS en 2025 (information provenant de la DSDEN). Pourtant, de nombreuses écoles font état de classes dont les effectifs dépassent largement cette moyenne.
• Quelles réponses les adjoint·es et directeur·trices doivent-elles apporter aux parents d’élèves qui s’interrogent légitimement sur cet écart ?
DASEN :
un E/C est une moyenne départementale. nous poursuivons le travail pour l’améliorer
la répartition des élèves relève du directeur
E/C médian : 21 élèves y compris en EP
• Quelle(s) explication(s) peuvent-elles donner aux parents d’élèves en REP/REP+ qui s’étonnent de constater que les effectifs des classes hors limitation à 15 dépassent parfois largement le E/C départemental ?
DASEN : Dans les indicateurs en 2024 l’effectif moyen en EP est de 19,44 (E/C moyen de écoles hors EP est de 22)
• Pour quelles raisons les classes des écoles relevant de l’Éducation Prioritaire et, plus généralement, celle ayant des IPS « faibles » n’ont-elles pas le droit de bénéficier d’une limitation plus stricte de leurs effectifs, à part celles limitées à 15 ?
DASEN : La situation de chacune des écoles est examinée, avec l’IPS. Nous faisons le constat d’IPS qui évoluent. Cette compétence ne relève pas de la dsden.
Question 3 : Effectifs et moyens de l’enseignement privé
Demande d’un bilan sur les effectifs d’élèves du premier et du second degrés dans l’enseignement privé, ainsi que leur évolution.
Quelles dotations en postes sont prévues pour le premier et le second degré de l’enseignement privé à la rentrée 2025, et quelle est leur traduction en nombre de fermetures et d’ouvertures de classes et de divisions, ainsi que la localisation géographique de ces mesures ?
SG : ils sont communiqués par le rectorat en instance académique
Question 4 : plan pour la tranquillité scolaire
Des moyens sont attribués aux établissements du second degré de la région Pays de la Loire dans le cadre du plan pour la tranquillité scolaire. Quelle pérennité est envisagée pour ces moyens ?
Moyens AED du 6 de janvier au 30 juin 2025, question de leur pérennité nous serons informées au moment où on recevra les infos
A l’intention de M. le Président du Conseil départemental de la Sarthe
Question 5
Question 5.1
Mayotte et l’actualité dans les départements limitrophes nous rappellent comment le changement climatique augmente l’incidence des aléas naturels de grande ampleur. En cas d’aléa rendant un collège inutilisable, comme cela a été le cas pour l’incendie de Costa Gavras, un « plan de replis » existe-t-il afin de réduire au minimum la gêne dans la scolarité des élèves ?
Réponse département : protocole interne de gestion de crise pour mobiliser les ressources internes, en fonction de la localisation du lieu de l’incident, travail en concertation avec services de proximité et l’Etat.
Question 5.2 et Question 5.3
Les collégiens et collégiennes utilisent les équipements sportifs des collectivités territoriales, mobilisant des conventions multipartites entre les EPLE et les différentes collectivités. Certains équipements, comme à Ancinnes, connaissent le matin des températures de 1°C. D’autres équipements montrent leur âge et certaines solutions architecturales anciennes sont inadaptées aux contraintes actuelles.
Le Conseil départemental de la Sarthe est-il engagé, aux côtés des autres collectivités, dans un plan de rénovation et de création d’équipements sportifs ? Si oui, quel horizon ce plan a-t-il ?
Réponse département :
Département très peu propritaire. 4 gymnases (Berthelod, Vercel, Reverdi (sablé)) et à la Ferté. Les autres équipements font l’objet de conventions tripartites.
Aujourd’hui, une étude pour mettre à jour le maillage territoriale.
300 équipements sportifs dans le cadre de l’EPS et de l’UNSS. Accompagnement… Subvention fléchées.
3,8 millions d’euros d’investissement sur de la rénovation
33 millions d’euros pour l’utilisation des piscines.
Une schéma départemental pour accompagner les collectivités
Rénovation des gymnases
Rénovation des piscines et dojo
Rénovation des pistes d’athlétisme
Gymnase d’Ancinne : situation complexe car la commune n’a pas formalisé de demande.
CD sait que c’est un sujet pour le territoire.
Question 5.4
Pour les équipements qui ne garantissent pas la santé des usagers (1°C le matin, par exemple), des mesures d’urgence peuvent-elles être mises en place ? À défaut de mesures d’urgence, lesquelles sont envisagées à moyen et long terme pour mettre à disposition des usager·ères des équipements adaptés au dérèglement climatique ?
Effort conjoint. Il faut voir le volume du maillage territorial. Fléchage pour de la rénovation énergétique. Pas d’action possible des locaux dont le CD n’est pas propriétaire. Quand il y a des travaux sur les gymnases (à venir sur la ville du Mans), le département prend en charge le transport pour les conduire sur un autre.
Quand une structure n’est plus adapté, rechercher d’alternative avec le
Question 5.5
À partir des données communiquées au CDEN de novembre 2024, hors établissements classés REP/REP+, la moitié des collégiens et collégiennes de Sarthe suivent une scolarité dans des classes d’au moins 26 élèves. Quel regard et quel avis le Conseil départemental de la Sarthe a-t-il sur ces conditions de scolarisation ?
Pas d’avis sur les seuils. Pas certains
CD veille à ce que les capacités soient suffisantes et satisfaisantes. Avec l’installation des groupe de besoin, pas eu connaissance de problème d’accueil.
Question 5.6
Suite à la sectorisation des collèges décidée en 2024, quel bilan le Conseil départemental tire-t-il des conséquences engendrées ?
Révision des collèges manceaux. Assez difficile après 6 moins seulement.
1er bilan : quelques collèges qui étaient en tension depuis cette année (Madeleine, Berthelot , Costa) et d’autres se renforcent ()
Jean de l’Epine et
Équilibre entre les 3 collèges Navarre, Baker, Genne,
Question 5.7
Quel suivi le Conseil départemental réalise-t-il dans le cadre des travaux de rénovation des collèges ? En cas de problème constaté et documenté, quelles mesures sont prises vis-à-vis des entreprises privées qui ne respectent pas leurs obligations contractuelles ?
Situation que connait Bérengère de N
gros effort de rénovation par le département
209 opérations 11,5 millions d’euros
technicien de maintenance pour effectuer ces travaux : il arrive parfois que l’on soit pas satisfait de la façon dont c’est fait
courriers de mise en demeure / non paiement / pénalités / faire executer les travaux par une autre entreprise. (dans le cadre de campagne annuelles)
Plan collège de demain (restructuration d’un collège comme B. de Navarre)
Un chargé de projet coordonne les travaux
Maitre d’oeuvre
Les utilisateurs•trices
Connexion des réseaux, sureté des sites, etc.
Parfois des réserves sont faites en cas désordres non corrigés. Obligation de faire réaliser les travaux. La conservation de la retenue de garantie. Sur certains travaux, on peut trouver certaines difficultés.
C’est le maitre d’oeuvre qui est responsable de la qualité des travaux réalisés. Présentation des résultats. Livraison parfois en retard. Rénovation en site occupé. Grosses difficultés au quotidien.
L’ingénieur en charge de ce suivi d’opération.